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mardi 17 janvier 2012

Convention d'Amitié et de Reconnaissance entre le Grand Orient Arabe Œcuménique et la Grande Hiérophanie du Rite Ancien et Primitif de Memphis-Misraïm

Signature d'une Convention d'Amitié et de Reconnaissance entre le Grand Orient Arabe Œcuménique et la Grande Hiérophanie du Rite Ancien et Primitif de Memphis-Misraïm et de l'Ordre des Rites Unis de Memphis & Misraïm.
Ce Protocole a été signé par le Grand Maître Mondial du Grand Orient Arabe Œcuménique le T.°.S.°.F.°. Jean-Marc ARACTINGI et le Grand Maître et XII Grand Hiérophante le T.°.S.°.F.°. Michel GAUDART de SOULAGES en date du 12 Septembre de l'année 6011.

dimanche 15 janvier 2012

Pourquoi un Franc-Maçon doit s’intéresser à l'Islam

POURQUOI UN FRANC-MACON DOIT S’INTERESSER A L’ISLAM
Ce qu’il peut y trouver
Points de convergence et de rencontre des spiritualités


Cette modeste étude comparative porte sur quatre points de convergence qui peuvent rapprocher des intellectuels musulmans des idéaux maçonniques. D’abord les structures médiévales des corporations et confréries musulmanes dont Louis Massignon, Henri Corbin, René Guénon, Faouzi Skali ont montré les ressemblances avec les organisations sœurs comme le compagnonnage en Europe. La philosophie mutazilite peu connue en Occident a été très audacieuse et revient en première ligne. Le mouvement démocratique dans le monde musulman s’est développé malgré l’autoritarisme des régimes ; le printemps arabe de 2011 en est un épigone. Enfin, la création de loges au Proche et Moyen Orient s’est effectuée au XVIIIe siècle en même temps qu’en Europe ou en Amérique lorsque les franc-maçonneries ottomane, égyptienne, arabe auront tissé des contacts très approfondis avec les loges-mères anglaise, française ou italienne. C’est que, dans cette interaction culturelle entre Proche-Orient et Europe, plusieurs mythes sont communs ; le drame d’Hiram aurait un antécédent en Egypte, vers 1500 av .J.C. lorsqu’un architecte fut assassiné dans des circonstances obscures, tel que relaté sur des ostracas, ou en Iran où le meurtre de Zoroastre sera repris dans la commémoration annuelle chiite de celui de Hussein petit fils du Prophète à Kerbela (Irak).

I- Corporations et confréries en Islam

La structure initiatique des corporations est attribuée à un héros éponyme, Salman Al Farisi, mazdéen converti à l’islam. Devenu barbier du Prophète, il serait revenu comme gouverneur à Mada’in (Ctesphon), en Irak où il aurait organisé les corporations de 51 métiers reconnus, qui existaient dans la culture mazdéenne et auxquelles il donnera des bases musulmanes. Salman établit une doctrine de l’honneur artisanal, appelée « futuwwa » dont la base reposait sur un consensus hiérarchique, un rituel initiatique et la qualité du travail bien fait. On eut ainsi un maillage presque complet de toutes les catégories professionnelles d’artisans reconnus, qui assuraient une formation professionnelle mais aussi humaniste, à l’image de celle des « Compagnons du Devoir » d’Europe. Elle s’étendait aux non-musulmans, chrétiens, juifs, mazdéens, sabéens, hindous très présents dans les métiers d’orfèvrerie, de la décoration, ou comme médecins.
. Le calife Al Nasser (1180-1224) créera à l’intention des hauts fonctionnaires une corporation d’honneur dont les membres prêtaient serment d’allégeance au calife lui-même qui leur donnait le mot secret et les associait, par un système hiérarchisé qui remontait à la tête de l’Etat, dans une assistance inter fraternelle, un échange de services, dans l’esprit de pureté morale. Le sultan ottoman Mourad 1er (1360-1389) fera de même, établissant pour la dynastie ottomane une tradition de compagnonnage adoptée par ses successeurs.
L’esprit corporatif s’étendit aux métiers susceptibles d’entacher la pureté des croyants tels les crieurs publics, les maquignons, les changeurs, les cambistes, les huissiers du tribunal, les courtiers d’esclaves, les éleveurs de pigeons, les danseurs, les baladins, les indicateurs, les femmes, les courtisanes, les pleureuses (aux enterrements), les entremetteuses. Les corporations furent toujours hiérarchisées et organisées ; à leur tête un Maître, qui représentait la profession devant les autorités locales ; puis les maîtres propriétaires d’atelier, les compagnons vêtus d’un tablier distinctif, et les apprentis. Les corporations organisaient des défilés pour célébrer la circoncision des fils du sultan, le mariage de ses filles, les victoires de ses troupes. Pendant plusieurs années consécutives, le débutant (mubtadi) ne percevait aucun salaire ; mais appartenir à un corps était en soi un privilège car cela permettait d’être reconnu capable de produire un travail de haute qualité et d’ouvrir leur propre atelier.
L’entrée dans la corporation était solennisée : le cheikh passait un châle autour du la taille de l’impétrant et le nouait par des torsions successives. Une coupe d’eau salée devait être absorbée trois fois par le récipiendaire exprimant son intention de dire vrai (charia), de voir vrai (tariqa), de devenir vrai (haqiqa). A la fin de la cérémonie d’initiation on lui remettait un pantalon bouffon, puis une cordelière, ceinture de tablier (shadd) ou un baudrier. Puis on lui enseignait les signes de reconnaissance et les mots de passe. Les apprentis devaient également « voyager » en se rendant sur les tombes des Grands Maîtres de la corporation et suivre un enseignement des symboles, relatifs aux Prophètes du Coran. Les rituels s’accompagnaient de chants allusifs au Prophète et à ses compagnons.

Thierry Zarcone a montré que les loges ouvertes dans l’empire ottoman au XVIIIe siècle avaient emprunté aux corporations, et aussi aux confréries, leur lexique particulier. Les appellations des 3 premiers degrés étaient celles des corporations : « chirak » (apprenti), « kalfa » (compagnon), « osta » (maître) ; le tablier « peshtemal » dans les ateliers opératifs ; garda ce nom dans la maçonnerie. Chez les Bektachis, on peut trouver les mêmes réponses dans les Instructions (turques) pour le degré d’apprent maçoni et le questionnaire de la confrérie. L’extinction de beaucoup de métiers manuels sont venues à bout de l’esprit corporatif qui aura duré jusque dans les années 193O. Par contre des Compagnons français du Devoir, tailleurs de pierre, s’étant rendus à Damas en 1988, découvrirent que leurs homologues syriens utilisaient des instruments oubliés en Europe, comme la « lombarde », qui servit comme signature de compagnons sur les murs des cathédrales. Le Pr. Massignon souligna l’influence que les corporations musulmanes ont pu avoir en Europe dans le développement des « villes franches ». Ainsi, à Paris, la corporation des bateliers fut assez puissante pour imposer leur symbole comme armes de la ville.

Pour les confréries, c’est à Baghdâd que le Cheikh Abdelqader El Jilani (XIIe siècle) crée la première confrérie (tariqa) qui conserve encore aujourd’hui une réelle influence. Les membres des confréries se retrouveront dans les mosquées, particulièrement le vendredi après-midi, ou dans des locaux, appelés « zaouïa » au Maghreb, « ribât » (« Rabat » au Maroc) ou « khanqa » au Proche-Orient et en Asie Centrale. La confrérie des Chaziliya sera fondée au Maroc au XIIIe siècle, celle des Mevlevis par Jalaleddine Roumi (m. 1273) à Konya, l’Ordre des Naqchbandiyya en Asie Centrale par le Cheikh Behaeddine Naqchbandi au XVe siècle, celui des Tijaniyya au Maroc (XVIIIe siècle). Au XIXe siècle, les Senousiyya en Libye, les Mirghaniyya au Soudan, les Rifaïyya en Somalie seront constitués en confréries par trois disciples d’un même cheikh marocain à la Mecque. Les « tariqas » pratiquent l’initiation progressive à 4 degrés : mourid, mouqadem, nasib et cheikh, soumis au respect du secret. L’initié modèle est le Prophète lui-même qui proclame : « Je ne sais pas lire ». L’épreuve dans une caverne de la révélation des premiers versets est comparée à une initiation soufie, car Mohamed en ressort prophète. La translation qui le conduira de Médine à Jérusalem, et de Jérusalem au 7e ciel permet d’acquérir le plus haut grade dans la hiérarchie confrérique. Le voyage est décrit dans Le Livre de l’Echelle de Mohamed ensemble de récits arabes relatant l’ascension jusqu’à Dieu. Les rituels principaux des mystiques soufis sont des litanies, des répétitions d’oraisons, de « remémorations » (dhikr) scandées pour souligner la présence de Dieu ». Comme les yogis de l’Inde, certains disciples ont appris des techniques respiratoires qui les conduisent dans des états de transe spectaculaires. Les initiés se voient remettre un chapelet de 33 grains ( Qadiris), de 66 ou 99 ( Naqchbandis), basés sur la valeur numérique du nom « Allah » qui, en lettres arabes est l’équivalent de 66. Certaines confréries utilisent la danse ; 9 disciples représentent les planètes et tournent autour du Maître-Soleil comme en Turquie, à Konya, les « derviches tourneurs ». Atatürk interdira les confréries en 1924, mais elles ont repris leurs activités et beaucoup d’hommes politiques turcs sont proches de la Confrérie Naqchbandiyya opposée aux radicaux islamistes du nouveau régime AKP.
D’un pays à l’autre, le confrérisme prend des formes très différentes selon l’histoire et l’évolution politique de chaque pays mais il assure, plus que l’islam officiel, une unité certaine des croyants.


II-La Philosophie islamique ; le Mutazilisme

La découverte de la philosophie grecque dans les manuscrits traduits en syriaque puis en arabe sous les premiers souverains abbasside conduira à la formation d’une école « mutazilite » qui essaiera d’imposer une nouvelle exégèse coranique construite à partir d’une grille de lecture philosophique .Ce mouvement qui se forme à Bassorah (Irak) puis à Bagdad est encouragé par le pouvoir abbasside qui admet la supériorité du raisonnement sur les diktats de la foi religieuse. Le philosophe Al Kindi (m.866) l’exprime en ces termes : « Nous ne devons pas avoir honte de la vérité et de la faire nôtre quelle qu’en soit la source ». C’est qu’à l’époque théologiens musulmans, chrétiens et juifs argumentent en toute liberté et les moutazilites vont ainsi s’opposer à un enseignement rigoriste et expliquant les dogmes selon une méthode rationnelle donnant ainsi à la religion musulmane une aisance susceptible de rivaliser avec d’autres idéologies. La doctrine mutazilite affirme deux thèses qui seront contestées violemment une vingtaine d’années plus tard lorsque les juristes salafistes convaincront un nouveau Calife plus faible de les interdire, la non-éternité du Coran : comme tout ce qui est extérieur à Dieu est créé, le Coran, passant par l’audition et la retranscription s’inscrit donc dans l’histoire de l’humanité ; hypothèse en contradiction avec le dogme officiel du Coran incréé puisque c’est la parole de Dieu même. La 2e thèse porte sur le libre-arbitre de l’homme créé comme être responsable et libre, alors que le dogme stipule que tous les actes de l’homme sont accomplis par Dieu…Considérés comme porteurs d’une dérive interprétative, les mutazilites durent s’enfuir en Asie Centrale ou au Yémen où cette philosophie , adoptée plus tard par des chiites, s’est perpétuée malgré les risques. Aujourd’hui le mouvement néo-mutazilite, développé en Tunisie, en Egypte, et dans les universités occidentales reprend force et vigueur et ses adeptes sont parmi les promoteurs intellectuels du Printemps arabe. La défense du libre-arbitre notamment les rapproche de la maçonnerie. Les frères lillois qui baptisèrent leur loge « Averroès » et ceux parisiens, musulmans et non musulmans qui nommèrent leur loge « Emir Abdelqader » ont voulu souligner qu’ils croyaient réellement à un substrat spiritualiste et philosophique commun.

III Les mouvements démocratiques en Islam

Depuis les indépendances, des démocrates arabes démontent le mécanisme du faux retour aux sources, idéalisant le régime islamique de la première époque, prétendant que sa réintroduction dans nos sociétés modernes pallierait les problèmes socioéconomiques contemporains. Ils nous font ainsi découvrir l’utilisation politicienne de leur religion. C’est pourquoi, le Pr. émérite Ali Mérad souhaite redonner à l’exégèse renouvelée ou « ijtihad » l’importance qu’elle avait au Xe siècle. Le Pr Mohamed Arkoun, récemment décédé, argumente de même dans sa Critique de la Raison islamique (1984). L’historien marocain Abdallah Laroui dans son Islam et Modernité montre que l’Etat islamique à l’état pur n’a jamais existé ; en fait l’Etat sultanien abbasside a soumis la Loi à son intérêt séculier, réservant l’appareil califal au domaine de l’utopie, comme l’avait fait Ibn Khaldoun (XVe siècle) : « L’expression « Etat islamique » est en fait contradictoire en elle-même ». Mohamed Charfi qui fut ministre de l’Education en Tunisie n’hésitait pas à dire publiquement : « L’islam de demain implique que la religion soit conjuguée aux temps de la liberté, de l’égalité et de la démocratie avec la révision du droit musulman que cela nécessite ». Khadija Chérif, militante tunisienne des droits de l’homme, à la même époque (1995), s’exprime ainsi dans la presse : « Pour moi, femme, nos premiers adversaires sont les intégristes. En opposant au régime de la charia une démocratie réelle, nous rendrions impossible la contamination islamique ». L’universitaire marocaine, Fatema Mernissi , avec un grand courage , se moque des salafistes : « Cet intégrisme politico-religieux tourne à l’ubuesque puisque pour les islamistes, si l’on sépare l’islam de l’Etat, plus personne ne croirait à Allah, ce qui voudrait dire que l’islam, sans la police, n’a rien à offrir ! ». Le grand poète syro-libanais Adonis regrattait (08/11/1995) que : « L’Islam se soit transformé dans l’esprit de la plupart des musulmans d’aujourd’hui en chaînes et prisons. » L’espace manque ici pour citer le combat mené dans chaque pays musulman malgré la lourde répression que l’on a enfin pu découvrir sur les écrans télévisés cette année même.

L’image de l’islam en Europe souffre des excès antidémocratiques de ses intégristes qui essaient à nouveau de prendre le pouvoir en 2011 en bafouant le « Printemps arabe ». Des universitaires français comme le Pr Mohammed Ferjani se sont mis en disponibilité pour aller soutenir le réveil démocratique de leur pays d’origine. Beaucoup de citoyens de culture musulmane en Europe souhaitent pratiquer leur religion à titre privé et soutiennent ceux des leurs qui mènent le combat de la démocratie et de la laïcité, qui ne sont pas l’apanage exclusif du Nord méditerranéen mais sont aussi puisés dans le fonds culturel arabo-musulman.


IV-Musulmans francs-maçons du XVIIIe siècle à 2011

Les débuts de l’établissement de la Franc-Maçonnerie au Proche-Orient ont bénéficié de facteurs favorables dès le début de l’Islam. La mise en place de confréries religieuses souvent liées à des corporations de métier a conduit les différents peuples de l’Empire abbasside (VIIIe au XIIIe siècle), puis ottoman (XVe au XXIe siècle) à choisir l’expérience initiatique. C’est à Smyrne , en 1738, qu’est ouverte la première loge de l’Empire ottoman puis la Grande Loge de Londres et la Mère Loge écossaise de Marseille ouvriront des loges à Istanbul, Salonique, puis dans les échelles du Levant. D’autre part, Arméniens et Grecs comme les Turcs, chrétiens comme musulmans seront à égalité dans les loges ; le Sultan qui en 1850 établira par décret l’égalité de tous les sujets sera franc-maçon. Il le paiera de sa vie ! A la fin du XIXe siècle, le Grand Vizir Riza Tevfik , dignitaire bektachi, sera également Grand-Maître du Grand-Orient ottoman. Une loge est créée à Alep en 1738 puis en 1760 ; Au Liban, la première loge émanant du personnel cosmopolite de l’Université américaine, en 1873, est présidée par le Libanais Amine Beyhoum. En Egypte, une première loge était apparue à Alexandrie en 1748 puis Bonaparte introduisit les loges militaires qui initièrent des chrétiens, des juifs et des mamelouks musulmans. Plus tard la loge alexandrine Les Pyramides procéda à l’initiation de l’Emir algérien Abdelqader, en 1864, pour remercier cet important dignitaire de la Confrérie Qadiriyya d’avoir sauvé avec 200 de ses compatriotes plusieurs milliers de chrétiens du massacre effectué à Damas en 1860 par les Turcs et la population locale. En Iran, dès le premier quart du XIXe siècle, des intellectuels, conduits par Mirza Malcom Khan créent des loges qui ne seront fermées qu’en 1979 par le régime mollahcratique. Lorsque Jamaleddine El Afghani, réformateur musulman iranien, initié dans une loge stambouliote se rendra en 1882 à Paris et à Londres, des appuis maçonniques lui feront rapidement rencontrer des universitaires, des savants et des hommes politiques .Comme en Egypte, les premières loges algériennes seront militaires ( Bugeaud, Cavaignac, Pélissier, Chanzy, Lamoricière) puis encadrées par des musulmans, le Saint-Simonien Ismaïl Urbain ou le Général Yusuf. La Tunisie plus cosmopolite aura eu, dès 1773 une loge livournaise ; en 1885, le Grand-Orient allumera les feux de la célèbre « Nouvelle Carthage » qui, depuis une quinzaine d’années, soutient un triangle tunisois.

Aujourd’hui même, les frères (et sœurs) peuvent se réunir à Beyrouth, à Amman et à Rabat. Au Caire les maçons se retrouvent discrètement sous le couvert du Rotary ; les frères algériens ou d’autres pays arabes ne peuvent assister à des tenues qu’en France ou dans le reste de l’Europe. C’est pourquoi les maçons européens libres doivent apporter toute leur aide pour soutenir leurs homologues moins favorisés et qui risquent beaucoup s’ils étaient découverts .C’est que les Saoudiens ont traduit en arabe dans les années 1970 le pamphlet anti-maçonnique de Léo Taxil et le diffusent largement dans la presse quotidienne populaire.
En Orient, longtemps, les artisans adhérèrent à des ordres soufis. Aujourd’hui, toutes les classes sociales se retrouvent dans des confréries. De même des membres de confréries adhèrent à des loges maçonniques, n’y voyant aucune contradiction.

Qu’on se rende bien compte, le citoyen du sud ou de l’est de la Méditerranée qui souhaite entrer en maçonnerie y sera poussé par sa propre culture basée sur la recherche initiatique et de ce fait sera en butte aux attaques des islamistes qui n’admettent ni le libre-arbitre ni le refus de l’endoctrinement dogmatique. Est-il si différent de son homologue du Nord qui, pendant des siècles, aura subi les mêmes contraintes ? D’ailleurs, à Annonay, en 1788, le musulman, qui rejoignit la loge locale, s’était déjà rendu compte que sa pratique du culte n’était pas incompatible avec l’adoption d’un rituel maçonnique.
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Christian Lochon


Eléments bibliographiques

ABOUZEID Nasr, Critique du discours religieux, Paris, Actes Sud, 1999
ARACTINGI Jean-Marc, LOCHON Christian, Secrets initiatiques en Islam et rituels maçonniques, Paris l’Harmattan 2010
ARKOUN Mohamed, L’Islam, approches critiques, Paris, Grancher, 1992
BOUISSON Maurice, Le secret de Shéhérazade, Paris, Flammarion, 1961
CHEBEL Malek, Manifeste pour un Islam des lumières, Paris Hachette 2004
CHODKIEWCZ Michel, Emir Abdelkader, Ecrits spirituels, Paris, Seuil, 1982
CORBIN Henri, La philosophie islamique, Paris, Gallimard, 1975
ETIENNE Bruno, Abdelkader, Paris, Hachette, 1994
ETIENNE Bruno, POUILLON François, Abdelkader le Magnanime, Paris, Gallimard, 2008
FILALI ANSARI Abdou, Réformer l’Islam, Paris La Découverte, 2003
FINIANOS Ghassan, Islamistes, apologistes et libres-penseurs,Université de Bordeaux 2002
ISMAIL Mohsen, Comment interroger le Coran aujourd’hui ?, Paris, Le Monde de la Bible,No115 novembre 1998
LOCHON Christian, Corporations et confréries d’initiés en Islam, Paris, l’Initiation, 01/.1997
LOCHON Chistian, L’Islam libéral, Paris lLes Cahiers Laïques septembre 2000

LOCHON Christian , L’Islam, Paris Revue des Etudes, Demos , 2007
MERNISSI Fatima, Islam et Démocratie, Paris, Albin Michel 2010
SFAR Mondher, Le Coran est-il authentique ?, Paris, Editions Sfar, 2000
SKALI Faouzi, La Futuwah, Traité de chevalerie soufie, Paris, A.Michel, 1989
TRISTAN F., éditeur, La Franc-maçonnerie, documents fondateurs, Paris, Cahiers de l’Herne N°62, 1992
VALSAN Michel, l’Islam et la fonction de René Guénon, Nuits St Georges, Science Sacrée, juin 2003
VERNET Juan, Ce que la culture doit aux rabes d’Espagne, Paris, Sinbad, 1985
ZARCONE Thierry, Mystiques, Philosophes et Francs-maçons en Islam, Paris, Jean Maisonneuve, 1993
ZARCONE Thierry, Secret et Sociétés secrètes en Islam, Milan, Arché, 2002
ZIKRIA Niaz Ahmed, Les principes de l’Islam et de la démocratie, Paris Nouvelles Editions Latines, 1958, 2005

lundi 9 janvier 2012

Une autre conception de la Franc-Maçonnerie Universelle

Une autre conception de la Franc-Maçonnerie Universelle
LE GRAND ORIENT ARABE ŒCUMENIQUE
C’EST PLUS QU’UNE NOUVELLE OBEDIENCE
Par le Grand Maître National du GOAO
Grande Maîtrise de France
Abraham MOUNZER



Sous l’impulsion récente, et presque Illuminatrice, modestie toute gardée, du Grand Maître du Grand Orient Arabe, le Très Illustre Frère Jean-Marc Aractingi, une autre conception de la Franc-maçonnerie Universelle, commence à prendre corps.

Par fidélité aux Origines lointaines et reculées dans l’Histoire de la Franc-maçonnerie, et aux dimensions œcuméniques des Trois Religions Monothéistes Abrahamiques ; Par honnêteté Intellectuelle vis-à-vis de l’Histoire et des Fondements même des Droits de l’Homme ; Par ouverture sincère et objective aux courants Ésotériques de la Connaissance aussi bien en Orient qu’en Occident ; Par retour aux sources même de l’Esprit (des Confrèreries) de la Fraternité, longtemps oubliées, négligées, sous estimées volontairement ou involontairement ; Pour toutes ces raisons et bien d’autres, un TOURNANT, à la fois sur le plan intellectuel, philosophique, socioculturel, et civilisationel, s’est dessiné pour Ré-Orient-er les évolutions et déviations sectaires et politico-mercantiles, spiritualistes mais non Spirituelles, de certaines formes de Franc-maçonnerie.


A contrario, d’autres se sont forgés par intérêts « Territorialistes » Nationaux ou Transnationaux, des Frontières imperméables aux évolutions du Monde, aux Idées, aux Religions, aux courants Culturels, aux exégèses des Ésotérismes, aux Philosophies ; mais toujours avec les mêmes ambitions contradictoires de, soit disant, « améliorer l’Humanité ».

Cela rappelle les malheureux moments des dérives de l’Idéologie Dominante.

Avec beaucoup d’Humilité et de moyens modestes, mais avec une volonté ferme et infaillible d’un Groupe de Frères, Hauts Dignitaires de différentes Obédiences Françaises et Étrangères, nous avons perçu et compris cette problématique, et réagi afin de rendre à l’Histoire ce qui lui appartient ; Histoire tout court mais aussi Histoire de la Franc-maçonnerie, des rapports entre l’Orient et l’Occident ( dans ses deux formes positives et négatives), pour être en parfaite harmonie avec notre Conscience, notre Expérience, notre parcours vécu en tant que Franc-maçon. Il ne s’agit pas de Ré-écrire une Histoire différente de la franc-maçonnerie, mais de compléter ce qui a été fait, de corriger certains excès, de combler les lacunes liées à l’Histoire même de ces rapports Orient-Occident pour les améliorer, et participer aux dialogues des Cultures, des Religions et des Civilisations.

Certaines Obédiences se sont investies dans le « Sociétal », d’autres dans une pseudo-spiritualité approximative et synthétique, d’autres encore victimes de leur succès (loi de l’offre et de la demande) ont subi une aliénation intrinsèque implosive, défigurant l’Esprit même de la Franc-maçonnerie, en laissant au bord de la route des Frères sincères dans leur quête spirituelle.

Le Grand Orient Arabe Œcuménique n’est pas venu combler le vide lié aux mécanismes défaillants des autres Obédiences, mais répond à une NECESSITE HISTORIQUE, à un tournant important dans l’Histoire de la Franc-maçonnerie et des bouleversements dans le Monde à tous les plans.
L’Objectif n’est pas de remplacer, mais d’ouvrir les yeux des Frères et des Dignitaires toutes Obédiences confondues,, mais surtout les Profanes, sur l’Évolution même des Sociétés, au sens sociologique du terme, et par conséquent aux retombés spirituelles, négatives ou positives, afin de prendre conscience des changements pour que notre discours soit en parfaite Harmonie avec la Réalité des choses notamment sur le plan spirituel.

On s’est également aperçu, avec regret et désolément, que bien de « Groupes » de citoyens sont plus ou moins exclus de cet effet de rendre la Lumière répandue dans leurs esprits, alors qu’il y a une attente, historiquement et légitimement perceptible et justifiée, non seulement sur le plan de la Franc-maçonnerie, mais aussi dans le Monde Arabe et Non Arabe, de reconnaitre « nos Semblables » comme aptes et capables d’être des Frères, aussi sincères et respectables que les autres.

Nous avons aussi l’obligation Éthique et Morale, d’être attentifs aux prétendants et leurs méta-visions des problématiques aussi bien individuelles que sociétales ou culturelles.
Il est de la plus haute importance d’ouvrir les Portes, dans le sens réel, figuré et herméneutique du terme, aux questionnements qui tourmentent une bonne partie de ces peuples non privilégiés par « la Convenance Mondaine » et matérialistes des choses, d’avoir accès au savoir en tant que citoyen, ce qui est évident, élémentaire et basique pour toute Construction de Soi-même, mais aussi à la Connaissance Initiatique. De passer de l’Individualisation à l’Individuation (C.G JUNG)

Les peuples qui se réveillent, après avoir « expérimenté » presque tous les types de Système socio-politico-économiques avec amertume et déception, rêvent à un RE-ENCHANTEMENT
D’un Monde plus Fraternel, moins matérialiste et plus solidaire.

Mais si la Graine doit mourir pour renaître, si l’Aigle se réveille d’entre les Cendres, et si le Printemps revient resplendissant après la Mort d’Adonis, c’est parce que les Cycles qui président à cette Re-Naissance et à cette Métamorphose, sont régis par une Harmonie de la Construction. Car comment, par exemple, éviter le Chaos, porteur d’extrémisme et d’intolérance ? Comment faire sa « Révolution » intérieurement et extérieurement sans exclure l’Autre ? Comment faire « Son Printemps Adonisien » sans tomber dans le piège du Monstre qui nous guète ?

Voilà des questions, aux quelles nul ne peut prétendre donner des réponses toutes faites prématurément, ou fournir des postulats basés sur des analyses métamorphosées et habillées en bon Gentleman, alors que c’est quelques fois le déguisement du Diable (Shakespeare).

Je suis particulièrement attaché à une Éthique Individuelle d’abord, et par conséquent Sociétale. Cette Éthique nous impose une Responsabilité de l’Action, dans le Passé, le Présent et le Futur.
Chaque décision prise, elle doit l’être en fonction d’une Analyse la plus objective possible, non excluante, non partisane, non sectaire, avec toute l’anticipation presque visionnaire, des évolutions spécifiques de la Nature Humaine (et ses aléas) et des Sociétés.

Rien n’est figé dans ce Monde qui bouge d’une manière non déterministe, qui se modifie d’une façon perpétuelle et imprévisible. Si les Idées gouvernent le Monde, faut-il qu’elles soient Bonnes dans le sens que Paul RICOEUR lui donne.

On ne peut pas prétendre défendre la Fraternité, alors qu’on continue à accepter tant d’injustices, motivées, justifiées, argumentées, référenciées, tolérées, ou tout simplement volontairement oubliées ; Car, comme disait Talleyrand : « Ce qui est plus horrible que le mensonge, c’est la Vérité ».

D’où notre Obédience EST et sera le CREUSET de la Rencontre entre Orient et Occident, la Parcelle de Lumière attendue, le Chaînon Manquant en tant que catalyseur de l’Alchimie des Idées et des Pensées.
Ces propositions, et ce discours seront pertinents, dans le sens qu’ils essaient de s’éloigner du Formalisme Sclérosant, d’éviter de « ruminer » des assemblages de pseudo-spiritualités à effet anesthésiant, de sortir des analyses toute faites « Scolastiques » modernes, de favoriser les réflexions de l’Interdisciplinarité Positive non envahissante, de laisser la place à tout un chacun pour développer ses idées et sa spiritualité dans le RESPECT de l’Autre.

Si l’Orient est Terre de Lumière, de paradoxes, de convoitises, de malentendus, de fausses interprétations occidentales ; Il est aussi Terre de PAIX, de Religiosité, et de Messianismes.

Rien n’est plus dangereux que l’interprétation simpliste et réductrice de l’Histoire et des Civilisations. Raison pour la quelle notre démarche, sans nier nos propres défaillances, sera constructive dans le sens de Re-Visiter l’Histoire de cet Orient, avec l’œil de l’Historien, du Religieux, du Mythologue, du Mystique, etc...

Re-Visiter, pour mettre en relief les aspects et les facettes HUMANISTES, et Fraternels de ces Civilisations, AVANT et APRES l’Avènement des Religions Monothéistes. Revoir un Orient, en communion spirituelle avec l’Occident et le reste du Monde. Sonder le Christianisme Oriental si riche en Symboles, aller à la rencontre de l’Islam tolérant et pacifique dans son Essence. Approcher le Judaïsme Messianique imprégné d’Esprit Essénien de Paix et de Justice. Abolir les Préjugés à l’égard des Messages de l’Ère Pré-Monothéiste, et qui ont préparé le Terrain pour ces derniers (Mani, Mazda, Plotin, Hermès, etc..).Explorer tout apport de portée humaniste tout au long de l’Histoire de cet Orient et dans le Monde, et l’inscrire dans le patrimoine Spirituel

Notre Obédience ne s’est pas faite pour « recruter », mais pour « recevoir » toutes les bonnes volontés de Frères ou de profanes potentiellement Initiables, afin de construire un Édifice digne de nom, où la Fraternité n’est pas tributaire des Origines (affichées ou non), mais d’un véritable dessein d’une authentique Spiritualité Chevaleresque.

Source : www.goao.org

samedi 7 janvier 2012

Le Sacré en Franc-Maçonnerie

LE SACRE EN FRANC-MACONNERIE :

INTRODUCTION


Le caractère fondamental du Sacré est son aspect extraordinaire, surnaturel, supra-humain, presque inaccessible et difficilement connaissable.

Mais, malgré toutes les facettes mystérieuses du Sacré, il peut être perçu et vécu, grâce à une approche, non pas méthodologique et scientifique unidimensionnelle, puisque celle-ci s’occupe de notre immanence de notre Être sur Terre ; mais plutôt de Transition, exigeant une préparation mentale spécifique, où l’Initiation prend toute son importance.

Le Sacré est composé d’un Corpus, qui est un ensemble de choses, de croyances et de Rites.

Ainsi le monde est séparé en Phénomènes Sacrés et Profanes. Dans l’Histoire de l’Humanité, l’Essence de la Religion qu’elle soit Révélée ou Païenne, est le sacré. De ce fait, il existe beaucoup de confusion entre le Sacré et le religieux, bien qu’ils soient intimement liés.

L’Homme de Tradition s’inscrit dans cette Pensée comportementale générale, et s’intéresse à cet état d’être pendant la Cérémonie de transition entre le Profane et le Sacré, grâce à un ensemble de dispositifs ou de supports permettant la Manifestation du Sacré. Raison pour la quelle tous les Symboles (et objets), prennent leurs véritables dimensions dans ce phénomène répétitif. L’objet Symbolique devient chargé de sens, d’Affect, et de Finalité.

La Causalité de la Manifestation Sacrée est obligatoirement conditionnée par ces Symboles. En manifestant le Sacré, un objet quelconque devient autre chose, sans cesser d’être lui-même. Cette Manifestation qu’on appelle Hiérophanie, se montre ainsi à nous.

A travers l’objet, on approche le Divin

Cette Incarnation, cette Hiérophanie, ne peut se réaliser sans support, ou une Voie. C’est la condition sine qua non, pour atteindre le Sacré (le Ganz Anderé).

Rôle du Rituel dans la perception du Sacré lors d’une Tenue au 1er degré :

Dans l’opération cérémoniale rituelle, il ne suffit pas d’exécuter des gestes automatiquement conditionnés par la répétition robotisée.

1-La Cérémonie Rituelle est un acte hautement HUMANISANT, car elle fait le lien entre le symbole et le Symbolisé, entre le Signifiant et le Signifié. Elle est également chargée de Sens, de finalité non instinctive et d’objectifs indéterminés préalablement. Ce dernier caractère laisse la place à l’Evocation et au ressentiment du sacré dans sa complétude et sa béatitude. Elle permet l’éloignement du strictement humain de l’Existant, et ouvre la Voie vers l’Existence Principielle.

2- le Rituel est une attitude STRUCTURANTE non seulement dans le temps et l’espace (sacrés), mais aussi dans la méta-vision gestuelle conductrice de la transmutation. Avec nos gestes répétitifs, nous nous élevons et nous découvrons un autre état d’être, qui permet le passage au sacré.

3- Notre mental n’est pas conditionné, mais CONDITIONNEL, arrivés à l’apogée de notre pouvoir de transcendance (quoique limité), nous saisissons pleinement le Sacré par l’accompagnement gestuel prédictif ? Nous anticipons l’acte rituel, son déroulement, son exécution, et sa parfaite maîtrise.

4-Le sentiment d’être un réalisateur, un TRANSMETTEUR, et un accompagnateur dans la cérémonie rituelle, va entraîner une sensation de voyage initiatique graduel. Nous passons d’une phase à l’autre par notre aptitude à culminer dans la sacralité.

A travers le perceptible (le rituel), nous percevons l’Invisible. Le Symbole se transforme d’objet visible en présence virtuelle. Et le symbolisé invisible, par la révérence de la Cérémonie, devient Immanent.

Le Sacré se présente à nous et nous élève vers Lui. « Elevons nos cœurs en fraternité », dit le VM ; d’où la Transcendance spirituelles s’accompagne non seulement de la soustraction au monde profane et de l’abstraction psycho-intellectuelle, mais surtout par le sentiment qu’on est vraiment dans un processus collectif de séparation momentanée avec le profane.

5- Le Sacré est HUMAIN, et l’humain est sacré. Les deux concepts sont liés non seulement sur le plan existentiel, philanthropique ou social, mais aussi par la démarche cérémoniale. L’un va prendre corps dans l’autre, se précise et se cristallise dans l’exactitude des gestes rituels.

L’Acte Rituel devient simulacre de Création Divine Sacrée quant à la progression de la lumière dans le lieu Sacré (le Temple).cette diffusion s’imprègne du sacré, puisqu’elle reproduit à chaque ouverture des Travaux, l’Acte de Création.

6- Le Sacré ne peut être CONSTRUIT et atteint sans ses éléments constitutifs originels ; une Loge Juste et Parfaite, mais aussi l’exécution du Rituel d’une manière intimement et individuellement imprégnante.

Le vécu du Sacré devient réalité par cette adhésion et cette fusion avec la cérémonie rituelle. Si tous les regards des Frères se trouvent tournés vers le Centre de la Loge (Axis Mondi), c’est parce qu’il y a un acte d’accession au Sacré par le processus créatif.

Les conditions de l’acte de la reproduction de la Création Sacrée sont, il est vrai, souvent collectives dans une cérémonie, mais les conditions individuelles sont aussi importantes pour que la répétition devienne innovante, et que la perception et le vécu individuels du sacré, puissent rejoindre, malgré leurs différences, l’Essentiel.

7-L’Acte Rituel n’est pas modifié, mais MODIFIANT, par sa répétition indéfini, il éprouve le besoin d’Imagination Mythique Créatrice ; on ne s’arrête plus sur les automatismes, mais on active notre besoin de connaissance.

Toute notre « aventure » maçonnique est une préparation à ce que est le plus élevé et le plus sacré. L’accession pulsatile s’accélère au fil du temps, et l’approche du Sacré devient plus prépondérante. Elle nous mène vers la Première Source. A chaque décélération, on revient vers le Profane, mais l’attraction qui atomise tous nos sens et notre psychisme, sonne l’appel au plus profond de notre Ame vers le sacré.

Le Sacré devient sacralisé par les « Dogmes » et les gestes, et les dépasse pour que son vécu soit ressenti comme tel. La représentation du Sacré in situ apparait dans le schéma Cosmologique de Création, et à partir du Créé, on atteint l’Incréé.

Le phénomène inverse pourrait se concrétiser par l’Anthropo-cosmomorphie, où la théophanie « se révèle et s’auto-révèle » , sans altérer la nature Apophatique Divine ; mais pour que les dimensions multiples de la Divinité Sacrée puissent être intégrées dans notre conscience d’Hommes.

Si le Créateur n’est pas contraint de manifester sa raison d’Etre, ni son Existence, néanmoins la résultante de la Cause Première, dans cette situation, n’intellige pas la conscience de causalité. D’où l’absence d’Absurdité de la démarche du Sacré dans la Révélation.

Contrairement au Nihilisme, le Mystère engendre cette portée da la Signification Symbolique de toute Création, et lui donne ce caractère obligatoirement Sacré, par la Transcendance de l’Humain.

Le Praxis Rituel a donc une fonction de coordination entre la Pensée, sa Signification, sa portée et son interprétation contextuelle. Le degré de Transcendance est d’autant plus sacralisé, que la pratique gestuelle est loin de l’automatisme répétitif inconscient, et que le vécu intérieur (et extérieur) l’emporte sur le maniérisme « obsessionnel ».

La Tradition Sacrée ne sera pas transmise par une parade de gestes, mais par la manière dont elle est exécutée. La Forme ne doit pas oublier le Fond, et le Signifiant ne fait pas éloigner le Signifié., qui doit être présent, car c’est sa Finalité.

La combinaison du contenu et du contenant, d’une façon exécutoire, permet de préparer la matrice de la Transcendance, et d’y pénétrer avec conviction et détermination, parce que toutes ces procédures préparatoires ne peuvent s’annuler que par le vécu négatif, et l’absence de vision tendue vers le Sacré.

La conscience du sacré, dans le cadre d’une perception positive, devient alors impérieuse. D’où la différence avec ritualisme Non Initiatique, dénué de démarche de recherche de Connaissance.

L’Initié, en s’expriment par le Rituel, se regarde, et se tourne vers Lui-même et son Intérieur. En se découvrant soi-même, il ouvre la Voie à la Connaissance sacrée

La Perception solennelle du Sacré lors d’une Tenue au 1erdegré :

Il ne s’agit pas de phénomène de magie gestuelle, de rhétorique balsamique ; ce n’est pas non plus une action d’entrainement et de transposition collective d’un état mental à un autre état mental d’enchantement ordinairement et naturellement atteint.

L’aspect solennel de l’état psychique(Egrégore), est une des conditions nécessaires pour accéder à la généralisation du sentiment d’être transmuté du profane vers le sacré.

Tous les éléments, que compose le temple, contribuent à cette opération. Il s’agit de phénomène conscient, volontaire et revendicatif (spéculatif en somme).

Le but atteint est préétabli, conçu, et progressivement maitrisé dans l’espace et dans le temps.

Il ne s’agit donc pas d’être emporté, mais de produire à chaque instant une énergie psychique et mentale vigilante, consciente et contrôlée, pour atteindre la porte du Sacré.

D’où la composition d’une Loge, de part ses membres : VM, 1° et 2° Surveillants et les autres Officiers, mais aussi tous les autres Frères, qui est une des conditions indispensables pour que circule cette approche du sacré et du Divin.

La Communication, par gestes paroles et Attouchements, devient ainsi révérante et majestueuse, donnant une forte possibilité d’Elévation et de sur-dépassement ; le Moi laisse la place à l’Ensemble, et la Multiplicité tend vers l’Unité ; « Nous ne sommes plus dans le Monde Profane », comme le dit le Rituel, à l’Invocation du VM.

A chaque ouverture des Travaux, nous assistons à une régénération, à une aspiration attendue, à l’éveil du Sacré laissé pour un moment( à la fermeture des Travaux), somnoler dans notre intérieur, et qu’on réveille à chaque Cérémonie.

Loin d’être un phénomène exclusivement subjectif, la Communion dans le Sacré lors d’une Cérémonie, enveloppe l’Ensemble (des Frères) pour la Transmutation mentale et psychique. Ainsi l’objectivité de la procédure lui donne les couleurs de l’Altérité. Le Lieu et l’Espace deviennent Sacrés, mais aussi les Symboles et surtout la Sanctification de l’Autre considéré comme Sacré.

Car pour approcher le Sacré, il faut être soi-même Sacré comme valeur Humaine. D’où la nécessité du dispositif (Temple, Rituel). La main gantée porte l’espoir de la purification pour accéder à toute activité Gestuelle dans le Temple.

Donc on n’improvise pas, la progression est très consciemment menée, les deux Surveillants préviennent chacun sur sa colonne, de l’Ouverture des Travaux ; cette répétition, à première vue, peut sembler banale, voire ennuyeuse ; mais pour comprendre le Sens et la finitude de cette progression, il va falloir adhérer à la succession des événements qui vont nous aider à s’installer dans le temps et l’espace sacrés. Comme disait Platon : la répétition est l’Idéal de l’Idée.

Il n’y a pas de gratuité ou de spontanéité irréfléchie, comme on entre dans un lieu ordinaire ; cette préparation est aussi importante que ce qui suit ; car pour se laisser pénétrer par le sentiment d’être « dedans », dans un endroit hors du commun, il est indispensable qu’on soit « captif » et captivé par l’enchaînement qui se succèdent.

C’est une opération objectivo-subjective, qui demande donc, que chaque Membre de la Loge (lors d’une Tenue), soit lui-même le centre de cette démarche et qu’il procède intérieurement par un mécanisme dynamique (et non pas un simple spectateur), à la Transformation dans un environnement propice au passage vers ce Monde Imaginal (cher à Henry CORBIN)

C’est un à priori antérieurement prédisposé, Hic et Nunc, et c’est à travers la Cérémonie qu’on progresse dans la Contemplation du Sacré.

Le caractère solennel de la Cérémonie Sacrée, est constitué par l’engagement individuel et subjectif dans la Voie. Ce n’est plus l’Acte Rituel en soi qui signe l’aspect de Révérence seulement, mais aussi la place de la personne en tant qu’Être métaphorique. L’Initié devient partie intégrante de la Cérémonie, et sa Présence Immanente donne une sorte de fusion complète et subtile, et aboutit à la réalisation de l’Acte Rituel, devenu sacré.

Un geste cérémonial approprié dans un contexte approprié, c’est à où réside la profondeur et le pouvoir de la communication gestuelle du rituel lors d’une Cérémonie. C’est un vécu à chaque instant, une adhésion avec les Cinq Sens une Elévation vers l’Esprit, une incroyable et grandiose sensation d’être sortie du Monde Profane et d’être authentiquement dans le Monde Sacré., avec tout ce qui en découle comme apport Symbolique très fort.

L’Hiérophanie peut être alors approchée, et la préparation intérieure qui permettrait un franchissement de cet état hypostatique, et une inversion de la Chute Adamique pseudo-paradisiaque et Edénique.

La Présence ainsi manifestée du Divin va insuffler une élaboration de l’Univocité, et permettra la Transmutation dans un monde où les Idées (mots et paroles), vont s’organiser dans un ordre sacré. Les Oracles ne sont plus des simples invocations ou des prières dénuées de spirituel ; mais des accessions successives au plus haut degré de l’Esprit

La parole porteuse de l’expression de ce qui a été révélé, va servir de médiateur entre l’Homme et le Divin. La Langue Sacrée devient restauratrice du monde prévisible, paisible, et attendu. La Cérémonie Liturgique dépasse, par l’espoir d’Elévation, toutes les prémisses de notre état à régénérer.

L’acte rhétorique devient salvateur, et permet la Transcendance par un mécanisme d’Intériorisation Sacrée. Ce n’est plus une tentative dans un ordre catégoriel d’accession au Sur-Moi, mais un vrai passage à travers le Sur-Moi (bien au-delà de l’Ego et du Moi), pour atteindre l’Idée Universelle.

Les Invocations se transforment en paroles Efficientes, permettant à notre Être d’aller au-delà de nos propres pensées, et de nous Unir à l’Archétype Primordial et Universel.

La perception multi-dimensionnelle du Sacré au 3ème degré:

Habité par le doute, et par la crainte de la Nature et du Surnaturel, l’Homme a, au cours de l’Histoire, essayé de délimiter un espace où il pourrait s’adresser au créateur, et où il se refugiât périodiquement pour con-sacrer un temps considéré comme Sacré.

La Tente de Saint-Jean était sanctifiée, lieu de rencontre de l’Esprit et de la Matière (le Verbe s’est fait Chair).

Tout au long de l’Histoire Humaine et des Civilisations, on trouve cette Edification des Lieux Sacrés ou de temples pour approcher le Divin. C’est un lieu de communication avec le ciel, et les exemples sont multiples. La porte qu’on franchit prend ainsi un Symbole de transition et de transformation.

C’est un passage obligatoire, et il ne peur se réaliser aucun acte rituel prenant une valeur sacrée, sans cette procédure. « Tout espace sacré implique une Hiérophanie, une irruption du sacré, qui a pour effet de détacher un territoire du milieu cosmique environnant et de le rendre qualitativement différent ; ainsi la communication avec le Divin est rendue possible, par un phénomène de Transcendance ».

L’espace sacré est représenté par le temple, reproduction de l’univers, avec toutes ses composantes objectales et se traductions symboliques. L’emplacement de chaque objet symbolique est bien réfléchi ; ainsi que la situation du VM et de ses Officiers. La Sacralisation est rapidement instaurée par le VM, non pas d’une manière automatique, mais moyennant une aspiration conditionnée par l’attente de la rencontre avec le Sacré.

C’est le Temple , qui par sa symbolique élaborée, permet l’acte de création reproduit à chaque Cérémonie. Ainsi le tracé du Tableau de Loge est un acte sacré, puisqu’il s’achemine progressivement vers la représentation du GADLU.

Donc, la définition du lieu sacré à chaque Cérémonie, est remarquablement marquée, et on se situe sensiblement et irréversiblement dans un processus de sacralisation (jusqu’à la fin des Travaux), transcendant et divinisant.

Les Paroles deviennent hautement communicatives et trouvent leur acmé d’action et leur pouvoir transcendant dans l’état extatique de la Chaîne d’Union, s’adressant avec humilité et reconnaissance au GADLU.

C’est l’Eternel Retour cyclique à chaque cérémonie, avec la pacification des Âmes et la purification de nos intérieurs

En retournant vers la réalité « fictive », et en quittant la « fiction » réelle, le Maçon pèsera la vraie valeur de la Vie Eternelle et l’infime relativité de l’Existence.

D’où sa tendance vers le Sacré se trouve renforcée, et sa Foi se creuse dans le Creuset de l’interposition entre le Réel (ou sa raison Unidimensionnelle) et le Sacré. Il s’aperçoit qu’il n’y a pas de Dichotomie Temporelle, ou de contradiction opposante limitée, localisatrice et figée ; mais une vraie Voie vers la Grande Initiation.

Cet endroit qui prétend être entre l’Homme et le Sacré, fût le Centre de toute concentration, de notre attention, de nos espérances. C’est dans le « Lieu-Lien »où nous avons la possibilité de traverser les images chimériques préconçues, et de passer à l’autre rivage du Mystique voyage.

Nous ne perdons pas dans la Bi-dimensionalité de notre ontologie, mais passons à la possible rencontre du Divin. Car la caractéristique sublimatoire du Divin, c’est de nous attirer vers Lui, et de nous maintenir assez loin, sans avoir aucune prétention fusionnelle ; la Translucidité est permanente.

Notre Connaissance ne peut être, et à aucun moment définitive. Il n’est pas question que tout s’arrête à un instant d’Illumination ; la Quête du Sens du Divin est perpétuelle. C’est pourqoi nous avons tant besoin de cette existence bi-dimensionelle. Temps et temple sont nécessaires pour accéder à la manifestation.

La Perception Existentielle du sacré au 3ème degré (suite):

« Le Sacré relie, révélé, hiérarchise et ordonne, ce qui sans lui, serait épars et dénué de Sens ».

Il touche à l’Essence de notre Existence, et il doit être vécu plutôt qu’être appris.

Vivre le Sacré est l’histoire même de l’Humanité ; c’est à travers les Mystères, conception purement humaine, que l’Exercice du Sacré se trouve développé, fertilisé, abondamment commenté et interprété.

C’est à travers l’Imaginaire, pouvoir spécifiquement humain, que le Sacré a donné des dimensions véritables pour la compréhension de l’univers et du Premier Principe. L’Existence humaine s’est alliée indéfectiblement à l’Unité Créatrice. Les Religions (Re-ligare) sont venues con-sacrer cette liaison. Les promesses prophético-eschatologiques ont consolidé une certaine conception de l’Existence dans une filiation téléologique à travers la Mort

La Continuité existentielle n’est pas un phénomène physiquement déterminé, mais spirituellement et potentiellement déterminant. L’Existence dans le monde sublunaire est le début mais n’est pas la fin. L’approche idéelle du Sacré permet l’Acception de la Détermination dans la Voie. C’est ainsi que la progression dans la « sinuosité » de l’Existence nous révèle, au fur et à mesure qu’on avance, la représentation sacrée de notre imaginaire mythique. Très peu de choses soutient cette démarche, mais l’action permanente, permet la progression et la perfection. Tel un papillon métamorphosé, qui cherche la lumière et qui se perd dans son envol, soutenu par l’Air (peu de choses), qui bat de ses ailes (action) et qui avance, attiré par la source lumineuse. Cette Beauté de la Nature est le reflet de l’Aventure Cyclique existentielle humaine.

Ce Voyage antérograde Initiatique dans le temps, du fait de sa réversibilité, essaie de monter les marches du Tempus-Templum ; la Présence ou l’Immanence donne pleinement sa signification existentielle par la formule Heideggérienne du Dasein ou ontologique Parménidienne, et transgresse l’affirmation Cartésienne (je pense donc je suis), en tendant vers la formulation Mosaïque du Divin (je suis qui je suis).

L’Existence Sacrée est donc Sanctifiée, par des « Modèles » Théophaniques ; et le premier détachement d’une structure temporo-spatiale de l’environnement (qu’est le Temple), permet le deuxième détachement de l’Homme, spirituel celui là, par le phénomène de la transcendance. Il s’arrache, d’une façon cyclologique, à la structure qu’il vient de créer.

Pour ainsi accéder au Sacré, l’Homme revient à l’Histoire et ses Mythes, car le Mythe est le seul concept porteur d’un pouvoir de transmutation, et de par sa nature riche, féconde et insaisissable ; il donne à l’Homme la possibilité de construire, dans son Imaginaire, ce qu’il est capable de détruire, ou ce qu’il voit être menacé de destruction. Il s’agit avant tout de la menace « d’auto-destruction spirituelle ».

Ce pouvoir du Mythe Sacré va maintenir l’Homme dans un perpétuel mouvement, entre le profane et le Sacré, et va le laisser ainsi à sa réalité existentielle en tant qu’Être physique et Entité Ontologique.

La capacité du mythe de la non séparabilité entre le Réel (l’Histoire), et l’Irréel ; entretient en l’Homme la tendance vers l’Elévation.

Adonis Le Levantin

source:www.goao.org

mercredi 4 janvier 2012




Le Samedi 4 Février 2012 à 10h la Respectable Loge Khalil GIBRAN ( G.O.A.O. ) à l'Orient de Saint Cloud ( Paris ) organise un Déjeuner-Débat ouvert au public sur le thème :

"Ballade de l'âme entre Orient et Occident"

autour de Idriss ABERKANE

En présence de Jean-Marc ARACTINGI, Grand Maître Mondial du Grand Orient Arabe Œcuménique (G.O.A.O.) et de Pierre-Philippe BAUDEL, Grand Maître Général de la Grande Loge Mondiale de Misraïm (GLMM)


Résumé : "As stand we perch't on point of Time, betwixt the two Eternities".
De Dante à Heaney, de Villon à T.S. Eliot, Leopardi, Blake, Poe, Baudelaire ou le Soufi Richard Francis Burton la poésie nous décrit la réalité profonde de ce que toute la vie de l'âme n'est qu'un courant de conscience. Si la vie, les vies, ne sont qu'une ballade de l'âme dans son propre univers, le monde n'est qu'un aide-conscience qui sert à faire grandir l'âme, et sa réalité n'a aucune importance. A travers notre ballade dans la littérature métaphysique, nous suivons le chemin universel de "l'Exil de l'âme" chanté par Averroës et conté par les Soufis. Cet exil, parce qu'il finit bien dans l'Unicité du Divin, est proprement une "Commedia".

Biographie: Biologiste, Idriss Aberkane étudie à l'Université Paris-Sud puis entre à l'Ecole Normale Supérieure ( rue d'Ulm-Paris ) en 2005, où il étudie les neurosciences et la psychologie cognitive notamment à l'EHESS et au Collège de France. Interne du département de psychologie expérimentale de l'Université de Cambridge ('06, '09) il est Visiting Scholar de l'Université de Stanford ('07). Il réalise également une thèse en littérature comparée sous la direction d'Eric Geoffroy et Patrick Laude à l'Université de Strasbourg. Il enseigne à l'Ecole Centrale de Paris et à l'Ecole Centrale d'Electronique.
Idriss Aberkane est affilié à la Tariqa Alawiya.

Lieu : Respectable Loge de Recherche Khalil GIBRAN (G.O.A.O.) à l’Orient de Saint Cloud (92210-France, Péniche Le Cloch’Art)

2055 Quai Marcel Dassault-92210 Saint Cloud (face au siège Dassault Aéronautique)

Métro : Pont de Saint Cloud / Rhin et Danube ; Autobus : N°175 Station Val d’Or ; Tramway : « Les Coteaux » à 5 mn de la Défense ; Train : Val D’Or (Gare Saint Lazare ou la Défense. Parking gratuit devant la péniche.

La participation au Déjeuner-Débat est de 20 € par personne.

Les places étant limitées, merci de vous inscrire avant le 1 Février 2012 en adressant votre chèque au :

G.O.A.O. B.P. 6 - 77510 Rebais ; Téléphone : 06 72 46 37 69

Ce déjeuner-débat est ouvert au public. Nombre de places : 50

Le Grand Orient Arabe Oecuménique rend un hommage posthume à César ARAKTINGI Grand Maître et fondateur de la 1er loge en Palestine pour ses 70 ans!



César Araktingi (1865-1941), Grand Maître au 33e de la Franc-Maçonnerie en Palestine.
Petit-Fils de Chucri Araktingi,libanais de Deir el Kamar ancienne capitale du Liban, installé à Jaffa en Palestine, de confession Chrétienne (Grec-Catholique) et non arménienne comme certains l'ont écrit,César Araktingi est né en 1865 à Jaffa et a marqué la franc-maçonnerie de ce pays, en étant l'un de ses premiers fondateurs: En 1891, au rite "Misraim Oriental Order of Egypt" en créant la Respectable "Solomon's Temple Lodge", puis en 1906 en fondant sous les auspices du Grand Orient de France la Respectable Loge L'Aurore (Barkai) à l'Orient de Jaffa (loge qui existe toujours et qui a été transférée à Tel-Aviv appartenant dorénavant à la Grande Loge de l'Etat d'Israël). Initié à l'âge de 27 ans (le 18 Octobre 1891), il fut élu Vénérable Maître de sa loge durant 23 ans!
Personnage charismatique ,Vice-Consul de Grande Bretagne en Palestine,il a été élu Vice-Maire de la municipalité de Jaffa. A sa mort en 1941,des funérailles nationales lui ont étées faites.
www.grandorientarabe.org