Nombre total de pages vues

vendredi 8 juin 2012

LIBAN: Fils de Gibran Tuéni*, l'un des premiers francs-maçons du Liban, Ghassan Tuéni est décédé à l'âge de 86 ans!

Le Grand Orient Arabe Œcuménique lui rend un vibrant hommage et présente toutes ses condoléances à sa famille et au LIBAN. Une vie qui se mêle à l'histoire du Liban Ghassan Tuéni est l'une des figures majeures des sphères politiques et médiatiques libanaises. Député depuis 2005 et à la tête du journal An Nahar depuis 1948, il a notamment publié en 2009 un livre qui a suscité de nombreux débats: Enterrer la haine et la vengeance, après la mort de son fils, le député Gebran Tuéni. Né à Beyrouth en 1926, Ghassan Tuéni fait ses études à l'université d'Harvard aux Etats Unis. A 22 ans il prend la tête du journal indépendant Al-Nahar fondé en 1933. La figure du père de Ghassan Tuéni a pu peser dans ses choix. Son père ,comme nous l'avons vu ,était franc-maçon, il avait été ministre de l’Education nationale avant l’indépendance de 1943 puis ambassadeur. Ghassan Tuéni dit de lui qu'il était épris de liberté, et qu'il lui a légué ce patrimoine. La mère de Ghassan est elle aussi une figure importante. Il tient d'elle sa foi orthodoxe. Ghassan Tuéni devient député à 24 ans. Dès lors, il exprime un engagement pour son pays qui n'a pas faibli. Il a été le premier député du parti social nationaliste syrien, avant de s'en éloigner très fortement. Pendant la guerre civile, il fut désigné et envoyé « hors cadre » à l'ONU où il lance son appel du 17 mars 1978 « Laissez vivre mon peuple ». En 1950, il participe à la fondation de la première faculté arabe de droit, de sciences politiques et d'économie. Il occupe par la suite plusieurs fonctions ministérielles. Il a notamment été vice-premier ministre du Liban de 1970 à 1971, et ministre du Travail de 1975 à 1976. Après avoir été ambassadeur en Grèce, il est de 1977 à 1982, Représentant permanent du Liban à l'ONU. Le 12 décembre 2005 son fils Gébran Tuéni est assassiné à Mkallès. C'est un coup tout particulièrement dur pour Ghassan Tuéni après la mort en 1983 de sa femme Nadia la poète d'origine druze, ainsi que de son fils Makram disparu dans un accident de voiture en 1987. Membre du bloc parlementaire du Futur, il lance, en novembre 2006, une pétition pour la démission du Président de la République Libanaise Emile Lahoud: le parti majoritaire soupçonne ce dernier d’être complice des assassins de l’ancien Premier ministre libanais, Rafic Hariri, tué en 2005 dans un attentat à la camionnette piégée. Après l'assassinat de son fils Gebran, Ghassan Tuéni est élu à sa place au siège grec-orthodoxe d’Achrafieh. Ghassan Tueni accepte d'être proposé au Prix Sakharov 2006 en mémoire de cinq personnalités libanaises assassinées ces dernières années (Gebrane Tuéni, Rafik Hariri, Bassel Fleihane, Samir Kassir, Georges Hawi). M. Alexandre Milinkevitch remporte finalement le Prix en décembre 2006. En 2009, le président Michel Sleiman le récompense de l'Ordre du Mérite libanais pour ses réalisations dans les champs politiques, médiatiques et diplomatiques. Il a écrit plusieurs livres dont Un siècle pour rien (avec Jean Lacouture et Gérard Khoury, publié en 2002), ainsi queEnterrer la haine et la vengeance: une vie pour le Liban, publié en 2009. De ce dernier livre, l'analyste géopolitique français Pierre Rousselin avait notamment souligné deux citations : Sur les chrétiens du Liban: "Les chrétiens doivent tenir leur rang. Ils doivent avant tout renoncer à ce complexe de persécution qui est le propre des minorités (...) Le danger pour les chrétiens du Liban est de considérer que la fin de leurs privilèges signifie la fin de leurs droits et de leurs obligations". Sur le Liban: "Le Liban est le seul laboratoire au monde de la convivialité ou plutôt de la "convivence" islamo-chrétienne (...) Dans un monde qui se globalise et se morcelle à la fois, le Liban demeure la preuve ultime qu'il est encore possible aux communautés, une fois le pluralisme politique équitablement et librement respecté, de s'opposer, chacune puis toutes ensemble, au fondamentalisme et à l'exclusivisme. Les chrétiens ne doivent pas tenter de choisir leurs "bons" musulmans. Il n'y a pas les musulmans que nous pourrions aimer et ceux que nous devons haïr. C'est l'islam tel qu'en lui-même qui est notre partenaire et que nous devons accepter". * Gibran Tuéni,l'un des premiers francs-maçons du Liban ( 1890-1947 ) était parti de rien et qui à l'âge de 11 ans distribuait des journaux à Beyrouth, était devenu au fil des années l'un des plus brillant journaliste et homme politique du Liban. Nationaliste arabe, il fonda en 1922 le journal " Al Ahrar" qui sera le porte parole des "Francs-Maçons" puis en 1933 le célèbre journal "Al Nahar". A sa mort la "Grande Loge Syro-Arabe" a observée 5 minutes de silence et la " Grande Loge d'Egypte" lui a rendu un vibrant hommage en envoyant un télégramme de condoléance dans ces termes: "A la mort de Gebrane Tuéni les murs de la Grande Loge d'Egypte ont vibrés ainsi que ceux des autres Obédiences de la nation arabe. Toutes nos condoléances au Liban". source: "Grande Maîtrise du Liban" http://www.grandorientarabe.org/admin.php?p=edit&idd=58&menu=menu1&rt=0 www.grandorientarabe.org

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire